Faire liens
Plasticienne installée dans les Vosges, Claire Hannicq explore les champs de l’image-sculpture. En modèlant des matières aux formes du vivant elle constitue une cosmogonie de références qui relient la matière à certaines formes de l’immatériel comme la spiritualité, l’inconscient collectif, la transmission…
Dans son travail, Hannicq bouleverse les repères ordinaires de la perception. Trompe-l’œil et jeux optiques participent à faire apparaître en décalage les images et leur sens. Ils participent à troubler le visible pour qu’émerge ce qu’il cache, comme le corps matériel contient l’âme impalpable.
Elle ancre ses créations dans ce qui est manuel, sculptural, tout en nourrissant son travail d’immatériel. Les matières deviennent un support pour les nombreuses « non-matières » pensées, sentiments, souvenirs, croyances… Le bois y devient un corps, le verre une pensée complexe et entrelacée, le métal est un fluide qui alimente l’un et l’autre.